20 février 2025

Davide Buscemi - dbuscemi@medialo.ca

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©Photo gracieuseté.

Le directeur général de la Fonderie Horne, Vincent Plante, et le Dr Elie Harmouche, toxicologue, ont présenté le programme volontaire de biosurveillance à l'arsenic.

L'objectif affiché par la Fonderie Horne est double : offrir aux participants la possibilité d'évaluer leur propre exposition biologique à l'arsenic et mieux comprendre l'impact environnemental des activités industrielles sur la communauté. Cette démarche s'inscrit dans une volonté de transparence et de responsabilité face aux préoccupations récurrentes des citoyens.

Le programme se compose de plusieurs volets d'analyse : prélèvements urinaires répétés, analyse des ongles d'orteils, collecte d'échantillons de sols et de poussières intérieures. De plus, des stations mobiles mesureront la qualité de l'air ambiant pour analyser la corrélation entre les concentrations d'arsenic dans l'air et celles relevées chez les participants.

« Le questionnaire est confidentiel. La firme indépendante Intrinsik ne partagera pas ses données avec la Fonderie horne », a expliqué ce matin en conférence de presse, le directeur de la Fonderie Horne, Vincent Plante.
Du reste, pour participer, familles et entourages des employés devront joindre l'équipe d'Intrinsik.

Méthodologie et participation communautaire
Les participants consentants subiront cinq prélèvements urinaires et un prélèvement d'ongles d'orteils. Des échantillons de sols et de poussières intérieures seront également collectés à leur domicile. Parallèlement, des stations mobiles mesureront la qualité de l'air ambiant pour examiner la corrélation entre l'arsenic mesuré dans les échantillons biologiques et celui présent dans l'air. 

Bien que le programme soit principalement destiné aux employés de la Fonderie Horne et à leurs proches, tout résident de Rouyn-Noranda âgé de plus de neuf mois et y résidant depuis au moins six mois est admissible.

Ce n'est pas toute la population qui a été ciblée bien que cela reste inclusif.

« En priorité, on a voulu orienter ce programme vers nos employés, leur fournir un maximum d'informations. La population demande depuis 2022 une étude. On a décidé d'être inclusif mais on ne fera pas une campagne du porte à porte. Cela dit, on ne refusera qqun de la communauté qui voudrait participer. » — Le directeur de la Fonderie Horne, Vincent Plante

En 2022, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) publiait un rapport ayant trait au "risque cancérigène attribuable aux concentrations d'arsenic à Rouyn-Noranda."

Les résultats individuels seront communiqués aux participants concernés, tandis que les données globales seront partagées avec l'ensemble de la communauté en avril 2026. 

Un contexte sensible
L'initiative intervient alors que l'exposition à l'arsenic reste un sujet d’inquiétude pour les habitants de Rouyn-Noranda, où les émissions industrielles sont scrutées de près. La Fonderie Horne, qui emploie plus de 650 personnes dans la région, joue un rôle économique crucial mais doit composer avec des exigences environnementales croissantes.

Depuis plusieurs décennies, la Fonderie Horne est au cœur de discussions concernant les émissions d'arsenic à Rouyn-Noranda. Des efforts ont été entrepris pour réduire ces émissions, notamment avec des plans d'action successifs visant à diminuer les concentrations d'arsenic dans l'air ambiant. Ce programme de biosurveillance s'ajoute aux initiatives précédentes pour mieux comprendre et gérer l'impact environnemental de la fonderie sur la santé publique. 

Les conclusions du programme permettront de mieux documenter l'exposition à l'arsenic au niveau communautaire et de présenter des données basées sur des analyses scientifiques approuvées par un comité indépendant. 

Pour plus d'informations sur le programme de biosurveillance et les initiatives environnementales de la Fonderie Horne (opérée par Glencore Canada), veuillez consulter leur site officiel.